Des physiciens de l’Institut de technologie de Karlsruhe, en Allemagne, ont découvert une nouvelle solution aux équations de la théorie générale de la relativité d’Einstein, qui prédit l’existence d’un nouveau type de trous de ver franchissables (trous de taupe) sans la présence obligatoire de matière exotique. Les résultats de l’étude sont présentés dans une prépublication publiée dans le dépôt arXiv.
Le concept de tunnel spatio-temporel a été proposé pour la première fois en 1935 sous la forme de « ponts » d’Einstein-Rosen, qui ne peuvent toutefois pas être traversés en raison de la présence d’une singularité. Un demi-siècle plus tard, en 1988, le physicien Kip Thorne et son étudiant Mike Morris ont montré que certains trous de ver dans le cadre de la théorie d’Einstein peuvent en principe être franchis, mais uniquement si de la matière exotique les maintient ouverts.
Les nouveaux travaux montrent qu’au lieu d’une matière exotique, il est possible d’utiliser un défaut tridimensionnel de l’espace-temps. Contrairement aux trous de taupe classiques, qui ont un col, il existe un « tunnel » spatio-temporel de longueur nulle entre les entrées (bouches) d’un même trou de ver situé dans différentes régions de l’univers ou dans différents univers.
